Égoïsme et altruisme sont la même chose

Égoïsme et altruisme sont la même chose

Tu ne peux pas donner ce que tu n’as pas

Je sais… cette phrase peut déranger.
Tu pourrais penser : « Mais l’égoïsme et l’altruisme sont opposés ! L’égoïsme, c’est mal, et l’altruisme, c’est bien… »

Pourtant, à travers mes expériences de vie, j’ai compris que l’égoïsme et l’altruisme ne sont pas des contraires.
Et si tu lis cet article jusqu’au bout, peut-être que tu verras aussi les choses autrement — et que cela changera ta façon d’agir dans ta vie.


Un exemple simple : l’argent

Si tu veux aider financièrement quelqu’un, peux-tu le faire si tu n’as pas toi-même de quoi vivre ?
Bien sûr que non. Ou alors, pas de manière durable.

C’est pourquoi, si tu veux soutenir les autres de façon réelle et continue, tu dois d’abord construire ta propre stabilité. Oui, cela passe par penser à toi, avant de pouvoir penser aux autres.


L’Afrique m’a ouvert les yeux

Il y a quelques années, pendant mon visa Working Holiday en Australie, j’ai rencontré une fille qui partageait ma curiosité pour l’Afrique.
Nous avons décidé de partir ensemble en Ouganda, à Mukono, pour une mission humanitaire. Avant de partir, j’ai acheté 100 microscopes pliables Foldscope afin que les enfants puissent voir, pour la première fois, les micro-organismes dans leur eau.

En arrivant, j’ai découvert leur réalité : 4 km à pied pour aller chercher l’eau, puis la faire bouillir avant de la boire. Beaucoup d’enfants tombaient malades de diarrhées simplement parce qu’ils ne comprenaient pas pourquoi cette étape était nécessaire.
Le microscope a changé leur perception : ils ont vu la vie invisible dans l’eau, et la fréquentation scolaire a augmenté.

Et pourtant…
Je suis reparti frustré.
Parce qu’au fond, ce qu’il leur fallait vraiment, c’était de l’eau potable — et ça, cela demandait des moyens financiers. Or, à ce moment-là, je n’avais pas assez d’argent pour les aider vraiment.

Ce jour-là, j’ai compris : si je voulais avoir un impact durable dans le monde, je devais d’abord atteindre ma propre liberté financière.


Cela vaut aussi pour l’amour

J’ai eu plusieurs relations longues… toutes ont échoué. Les partenaires étaient différentes, les contextes aussi. Le seul point commun : moi.

En Australie, j’ai décidé de rester seul un moment et de lire, beaucoup lire. En grattant couche après couche, j’ai réalisé que je ne m’aimais pas.
J’entrais dans une relation pour combler un vide.
Je voulais recevoir l’amour que je ne savais pas me donner.
Mais l’amour de soi… comme son nom l’indique… ne peut venir que de soi.

J’ai compris que la seule relation durable est celle où l’on entre pour donner, pas pour recevoir. Mais pour donner sans attendre en retour, il faut d’abord être rempli d’amour pour soi.

Aujourd’hui, quand j’entre en relation, c’est parce que je déborde d’amour. Et si un jour ce n’est plus le cas, je prends le temps de me recentrer, seul, pour reconstruire cette source.


On nous a peut-être menti

La morale et certaines religions nous enseignent qu’il faut penser aux autres avant soi, se sacrifier, rester dans le manque. Mais cette approche n’est pas durable : elle mène à l’épuisement, à la frustration, et parfois à la dépendance envers les autres.

La vérité, c’est que la seule façon d’aider durablement les autres, c’est de s’aider soi-même d’abord.
Remplis ton propre réservoir — d’amour, de santé, de ressources, de clarté — et alors, tu pourras donner sans te vider.


L’altruisme n’est pas toujours désintéressé

Aider les autres nous fait nous sentir bien. Même l’acte le plus « désintéressé » procure un bénéfice personnel : il nourrit notre sentiment d’accomplissement, notre estime.

Mais si tu donnes alors que tu es déjà à bout, tu te condamnes à l’épuisement… et tôt ou tard, tu auras besoin que d’autres prennent soin de toi.


Ce que tu peux retenir

  • Égoïsme et altruisme sont les deux faces d’une même pièce.
  • Si tu veux vraiment contribuer, commence par bâtir ta liberté personnelle.
  • Nourris ton corps, ton esprit, ton cœur, tes finances.
  • Remplis ton réservoir avant de vouloir remplir celui des autres.

C’est en te libérant de la vie subie — manque de temps, manque d’énergie, manque de moyens — que tu peux enfin créer ta vie rêvée, et avoir l’impact que tu veux dans le monde.


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